La imagen guiando a la antropología más allá de las identidades

(Texto disponible únicamente en francés)

On connaît tous ce célèbre tableau de Delacroix qui est devenu un symbole de la république française : « La liberté guidant le peuple ». Au milieu d’une émeute sanglante dans les rues de Paris, on voit apparaître une femme à moitié nue qui porte un drapeau français avec son bras droit complètement étiré vers le haut. Les couleurs bleu et blanc du drapeau se mélangent avec le ciel nuageux de la ville. Dans sa main gauche, elle tient une baïonnette, la pointe parfaitement étirée vers le haut. Elle marche d’un pas ferme vers l’avant. Bientôt elle marchera au-dessus de deux cadavres qui gisent par terre. Même si elle tient la bouche fermée, le geste de cette femme est un appel au combat : « luttez ».

Un homme tiré à genoux la regarde s’approcher. Il s’appuie d’une pierre par terre et on dirait qu’il va bientôt se remettre en pied et la rejoindre. Comme cet homme vient du sol, là où gisent les deux cadavres, on peut avoir l’impression qu’il est en train de surgir parmi les morts.

Un enfant escorte la femme avec deux pistolets, un qui pointe vers le haut et l’autre qui pointe vers le bas. Il regarde vers l’avant. Ses lèvres sont légèrement ouvertes. Il est en train de dire quelque chose. Il est aussi le seul personnage du tableau qui regarde directement en face et qui parle. Il se trouve ainsi que lorsqu’on regarde le tableau, on finit nécessairement par croiser le regard de l’enfant et sentir qu’il est en train de nous regarder, et qu’il veut nous dire quelque chose.

Trois combattants forment un groupe à gauche. Un homme élégamment habillé avec un chapeau haut-de-forme et un costume noir. Il avance avec un rifle entre les mains. Il est suivi de près par un homme qui porte un sabre à la main et un pistolet dans la ceinture. On voit finalement un jeune qui porte une épée, avec une main appuyée sur une pierre. Ce dernier avance en rampant, collé au sol, et on dirait à juger par son regard très intense et sa posture qu’il va bientôt se jeter à l’assaut contre l’ennemi, qu’on devine en suivant la direction de son regard. Les trois hommes dirigent leur regard vers le coin inférieur droite du tableau. Derrière eux, la foule de combattants marche aussi dans la même direction, vers le coin inférieur droit du tableau. On devine ainsi que c’est là où se trouve l’ennemi.

La femme et l’enfant dessinent une trajectoire différente à celle des autres personnages. Ils suivent une ligne droite qui vient du fonds vers le front du tableau, alors que les autres personnages du tableau dessinent une trajectoire transversale, de gauche à droite du tableau. On peut déduire que la femme et le garçon sont en train de traverser la ligne de combat. Mais le regard de la femme est tourné vers les combattants, et celui de l’enfant est tourné « vers nous ». La femme est en train de regarder la scène proprement historique, et l’enfant regarde plutôt vers l’avenir.

Parte de la conferencia realizada el 9 de noviembre de 2016 en el seminario « Art, politique, anthropologie », dirigido por Véronique Beneï

II Encuentros Anuales de Etnografía

Los II Encuentros Anuales de Etnografía son organizados por un grupo de doctorantes de la EHESS, con el apoyo de la escuela doctoral de la EHESS, el Labex Tepsis, el Centro Maurice Halbwachs, el Instituto de Investigaciones Interdisciplinarias sobre Desafíos Sociales (IRIS), el Centro Norbert Elias, el Centro de Estudios sobre Movimientos Sociales y el CNRS.

  • Fechas: miércoles 14 y jueves 15 de octubre de 2015.
  • Lugar: Escuela de Altos Estudios en Ciencias Sociales, 105 Boulevard Raspail, Paris.
  • Website: http://rae.hypotheses.org

En este marco, junto con Giulia Battaglia hemos organizado el workshop «La centralidad de la imagen en la práctica etnográfica. De una etnografía por la imágen a las imagenes que hacen a la etnografía».

  • Fecha : Mercredi 14 octobre 2015, de 9h00 à 17h00.
  • Lugar: Amphithéâtre François Furet, École des Hautes Études en Sciences, 105 Boulevard Raspail, 75006 Paris
  • Enlace hacia el resumen de las intervenciones (francés)

PROGRAMA DEL WORKSHOP:

Sesión matutina (9h00 – 12h00)

  • Introduction : « Pourquoi l’image dans les pratiques ethnographiques ? ». Giulia Battaglia et Guillermo Vargas Quisoboni
  • « Slowing down the ethnographer’s gaze: Drawing as a practice of ethnographic description ». Jasmin Kashanipour, University of Vienna
  • « The challenge of the visual materiality: a phenomenological ethnography suggested by Indian religious artefacts ». Valentina Gamberri, University of Chester
  • « Relationships between examiners-examined and the visibility of an invisible illness: visual ethnography of epidemiological research in Niger ». Kelley Sams, Centre Norbert Elias-EHESS
  • 11h00-12h00. Discussion animée par Aline Caillet, Institut ACTE – Université Paris I.

Sesión de la tarde (14h00 – 17h00)

  • « L’anthropologue comme artiste. Parcours croisés entre pratiques artistiques et anthropologiques », Raphael Julliard, LAS-EHESS
  • « Est-il possible une cartographie de l’humanité ? Adolf Bastian et Friedrich Ratzel: un parcours croisé ». Carlotta Santini, IMM-CNRS-EHESS
  • « Visualizing Culture : Visual Culture between Philosophy and Anthropology ». Gustavo Racy, University of Antwerpen
  • « The Image In/As Ethnography: Examples from the French-German Television Channel ARTE », Damian Stankiewicz, Temple University
  • 15h50 – 16h50. Discussion animée par Damien Mottier, HAR – Université de Nanterre.

Estudio sobre las identidades individuales y colectivas en el espacio museal

Este estudio se basa en una serie de observaciones de exposiciones realizadas en el Centro Pompidou entre 2008 y 2012, y extiende su análisis hacia los campos de la historia de las exposiciones y del arte contemporáneo. La principal hipótesis del estudio gira en torno a las identidades individuales y colectivas que se gestan en el espacio museal. Dichas identidades obedecerían a principios comparables a aquellos que han caracterizado otros espacios de difusión artística, como en el caso particular de las iglesias, que han sido decisivas en la historia de occidente, específicamente en la formación de comunidades locales y transnacionales. Dado que el campo de las exposiciones de arte contemporáneo es un terreno manifiestamente desconocido para la disciplina antropológica, esta investigación busca reparar este vacío teórico a partir de uno de los principales objetos de estudio de la disciplina, el ritual. Más específicamente, hemos querido reivindicar la herencia del antropólogo Gregory Bateson en sus investigaciones sobre las relaciones sociales en el ritual del Naven y del mismo modo enfocar el estudio de las exposiciones en torno a la descripción y el análisis de su sistema relacional. En otras palabras, consideramos que si existe algo que puede ayudarnos a comprender la singularidad de un espacio de exposiciones es precisamente el sistema de relaciones que cada exposición busca activar.

  • Dirección académica : Carlo Severi.
  • Áreas de investigación: antropología del arte, antropología de la memoria, historia del arte, historia de las exposiciones, antropologías del mundo.